Kathryn Morris UK

Exclusif Cold Case

On a assiste au dernier tournage

Je me retrouve å 10.00 du matin, pour la quatrième année consécutive, sur le plateau 22 des studios Warner Bros où¸ se déroulent les tournages de «Cold case». Pour la dernière fois aussi, puisque l’équipe met en boîte l’un des derniers episodes. L’an dernier déjà, la série avait failli passer à la trappe et c’est finalement «FBI: portés disparus» qui avait été sacrifiée. Le sursis aura été de courte durée.

Kathryn Morris m’accueille quelques minutes après mon arrivée. Le tournage a débuté très tôt, vers 7.30. Alex Zakrzewski, un réalisateur polonais, est aux commandes de cet épisode intitulé «Almost paradise» («Presque le paradis»). «Avec Alex, tout va très vite, ii a déjà réalisé plusieurs épisodes et maîtrise le sujet», me confie Adam Glass, l’un des producteurs. Avant de reprendre sa scène, Kathryn me questionne sur les audiences de «Cold case» en France. Elle ne s’étonne guère lorsque je lui annonce qu’elles sont excellentes: «Je me trouvais à Montréal, il y a quelque temps, et comme il faisait -10 C, je portais une cagoule. Malgré cela, des touristes français ont réussi a me reconnaître. Je n’en revenais pas!»

Elle rejoint rapidement toute l’équipe d’enquêteurs, réunie dans les locaux de la section spéciale. Du coup, entre les répétitions et les gros plans sur chacun des acteurs, la scène nécessite deux heures de travail. En chemise mauve et cravate, Danny Pino me fait signe de le suivre dans sa loge pour une interview. Toujours disponible et sympathique, il m’avoue être ravi d’avoir écrit le scénario de l’un des épisodes de cette nouvelle saison qui se déroule dans un cirque, au milieu des années 70. «Je tournais la journée et, le soir, je me rendais dans les bureaux de la production avec Adam Glass pour écrire cet épisode qui est illustré uniquement de chansons des Doors!» Après trente minutes d’entretien, il retrouve Kathryn Morris sur le plateau. Elle arbore une queue de cheval et un élégant chemisier bleu. Ils tournent une scène en tête à tête. En trente minutes, elle est bouclée. C’est la pause déjeuner. Kathryn enfile un anorak tant l’air conditionné fonctionne à plein pot! L’actrice me donne ses impressions sur ces nouveaux épisodes et me confie qu’elle espérait que la série se poursuive encore quelque temps…

Dans l’aprés-midi, entre deux scènes, je la surprends en train d’envoyer des textos, comme une adolescente. Je me retrouve dans la salle où le producteur et le réalisateur visionnent les séquences. Non loin, Danny se prête de bonne grâce aux mesures d’un technicien, mètre en main, qui apprécie la distance de son visage à la caméra. En fin d’après-midi, je quitte le plateau. C’est avec un petit pincement au cœur que je réalise que j’ai eu le privilège d’assister à un des derniers tournages de «Cold case». Je m’étais habitué aux rendezvous avec Lilly Rush…

KATHRYN MORRIS

“L’ARRÊT DE COLD CASE ME REND TRISTE…”

Notre journaliste a rencontré Kathryn Morris qui lui a livré ses premières impressions au sujet de l’arrêt annoncé de la série. Une exclusivité.

«Cold case» s’arrête. Comment le prenez-vous?

Kathryn Morris: nous avions encore tant d’histories à reconter et d’épisodes à jourer. D’autant que lors de cette dernière saison, les scénaristes et producteurs avaient apporté pas mal d’innovations, notamment dans les dix derniers épisodes, pour insuffler encore plus d’énergie, tout en conservant les caractéristiques de la séries.

Des regrets, donc?

Il est très rare de participer à une série qui dure sept ans. Il y avait quelque chose de magique autour de «Cold case»: le concept, la distribution, le manière de travailler avec toute cette équipe. Il y a toujours eu beaucoup de discipline et, en même temps, énormément de passion. Je suis donc un peu triste.

Quel épisode restera pour vous le plus émouvant parmi les 156 tournés?

Les deux derniers épisodes de la saison 6. D’abord, parce que je joue une scène de flashback dans laquelle on me voit rentrer dans la police et aussi parce que je dois, dans ces mêmes épisodes, résoudre une enquête alors que je me trouve entre la vie et la mort. Ma voiture commence à couler et j’essaie de m’en sortir… On voit même Lilly Rush, mon personnage, lorsqu’elle est enfant. C’est la fille de mon, compagnon, David, qui l’a interprétée. Je dois dire que sa prestation est formidable.

Et l’amour, au cours de ces sept années?

L’amour n’est pas vraiment le moteur de Lilly! Elle est plutôt mariée avec son métier. C’est une femme extrêmement solitaire, un peu à la manière d’une louve.

Mais elle a quand même eu quelques liaisons…

Cette année, elle a la possibilité de rejoindre le FBI où un agent, Ryan Cavanaugh interprété par Johnny Messner, ne la laisse pas indifférente. Et puis, Bobby Cannavale, qui joue le rôle d’Eddie Saccardo, revient le temps de. trois épisodes…

Pouvez-ous nous offrir quelques scoops sur les derniers episodes?

Lilly va devoir faire pas mal de choix personnels. Elle a vécu tellement de traumatismes, ces derniers temps: elle a été blessée par balle, elle a failli se noyer… Arrive un moment où elle se demande ce qu’elles souhaite faire de sa vie. La série va se conclure autour du thème du pardon: à sa famille, à un homme. Et pour tout cela, elle ne va pas forcément respecter la loi

La série s’arrête mais comment imagineriez-vous Lilly dans quinze ans?

Il y a un nouveau.personnage féminin qui devient trés proche de Lilly et qui pourrait lui ressembler d’ici quinze ans. C’est l’actrice Susanna Thornpson qui joue Diane Yates, le temps de trois épisodes. Elle vient rêsoudre une enquête. Elle n’a pas d’homme dans sa vie, elle est seule, plutôt revêche, exactement ce que pourrait être Lilly dans quinze ans si elle ne se remet pas en question. Et puis, dans les derniers épisodes, on voit sa famille réapparaître. En particulier sa sœur, Christina, qui l’a déjà beaucoup déçue. Mais Lilly va faire preuve de compassion.

Maintenant que vous n’avez plus la pression du tournage, pensez-vous au mariage, puisque vous vivez depuis de nombreuses années avec le réalisateur David Barrett?

Beaucoup d’Américaihes. grandissent avec le rêve de vivre un conte de fées, avec la belle robe de mariée, le prince charmant… Moi, ma vie ressemble déjà à un conte de fées tellement j’ai vécu de choses extraordinaires. Mariage ou pas, je suis avec David depuis huit ans et dans notre métier, c’est rare. Surtout à Hollywood!
Entretien: Franck Ragaine, à Los Angeles

Exclusive Cold Case

On set at the last shoot

I find myself at 10.00 am, for the fourth consecutive year on the Warner Bros. 22 lot where the filming of “Cold Case” happens. For the last time too, as the team puts in the can one of the last episodes. Already last year, one series had to be cancelled and it was “Without a Trace” that was chosen to be sacrificed. The reprieve was short-lived.

Kathryn Morris welcomes me a few minutes after my arrival. Filming began very early, around 7.30am. Alex Zakrzewski, a Polish director, is in charge of this episode titled “Almost Paradise”. “With Alex, everything goes very quickly, he has already directed several episodes and knows the subject matter,” says Adam Glass, one of the producers. Before resuming her scene, Kathryn wonders about the audience figures of “Cold Case” in France. She is a little surprised when I told her that they are excellent: “I was in Montreal some time ago, and as it was -10ºC, I wore a balaclava. Despite this, French tourists managed to recognise me. I could not believe it!”

She quickly rejoined the team of investigators assembled on the set of the squad room. So, between rehearsals and close-ups of each actor, the scene takes two hours. In purple shirt and tie, Danny Pino beckons me to follow him in to his dressing room for an interview. Always available and friendly, he confesses to be delighted to have written the script for an episode of the new season which takes place in a circus in the mid 70s. “I ended the day and at night, I went into the offices of the production with Adam Glass to write this episode, which is accompanied by only the songs of the Doors!” After thirty-minute interview, he meets Kathryn Morris on the set. She sports a ponytail and an elegant blouse. They do a scene alone together. In thirty minutes she is done. It’s lunch break. Kathryn dons an anorak as the air conditioning is running at full blast! The actress gives me her impressions on these new episodes and tells me that she hoped the series would continue for some time …

In the afternoon, between scenes, I find her trying to send text messages like a teenager. I find myself in the room where the producer and director are viewing the footage. Nearby, Danny graciously lends himself to measurements of a technician, meter in hand, who measures the distance from his face to the camera. Late afternoon, I leave the set. It is with a twinge in my heart that I realized that I had the privilege of attending a recent filming of “Cold Case.” I was used to rendezvous with Lilly Rush …

KATHRYN MORRIS

“COLD CASE ENDING MAKES ME SAD…”

Our reporter met with Kathryn Morris who delivered her first impressions of the announcement of series coming to an end. Exclusive.

“Cold Case” has ended. How did you take the new?

Kathryn Morris: We still had so many stories to still to tell and episodes to make. Especially since during this past season, the writers and producers had made a lot of changes, particularly in the last ten episodes, to inject even more energy, while preserving the characteristics of the series.

Regrets, then?

It is very rare to see a series that lasts seven years. There was something magical about “Cold Case”: the concept, distribution, how to work with any team. There was always a lot of discipline and at the same time, a lot of passion. I’m a little sad.

What episode did you find most moving of the 156 you made?

The last two episodes of Season 6. First, because I play a flashback scene in which you see me get into the police and also because I’m in the same episode, ended an investigation when I am between life and death. My car starts flowing and try to get out… We even see Lilly Rush, my character, as a child. That’s the daughter of my partner, David, who played the character. I must say that his performance is great.

And love during these seven years?

Love is not really the drive of Lilly! She is married to her job instead. She’s a very lonely woman, a bit of a lone wolf.

But she did have some relationships…

This year she has the opportunity to join the FBI as an agent, with Johnny Messner starring as Ryan Cavanaugh, leaves an impression. And then, Bobby Cannavale, who plays the role of Eddie Saccardo, returns this time for three episodes …

Can give us some scoop on the latest episodes?

Lilly will have to make a lot of personal choices. She survived so many injuries in recent times: she was shot, she nearly drowned… There comes a point where she wondered what she would like to do with her life. The series will conclude the theme of forgiveness to her family, to a man. And for all this, it does not necessarily follow the law.

The series stops but how would you imagine Lilly in fifteen years?

There is a new person, a female who becomes very close to Lilly, and that could be like her in fifteen years. Susanna Thompson is the actress who plays Diane Yates, for three episodes. She just solve cases. She has no man in her life, she is alone, rather surly, exactly what Lilly might be in fifteen years if she does not question. And in recent episodes, we see her family returning. Especially her sister, Christina, who has disappointed many. But Lilly will be compassionate.

Now that you no longer have the pressure of filming, do you think of marriage, since you live many years with director David Barrett?

Many Americans grow up with the dream of living a fairy tale, with beautiful wedding dress, Prince Charming … Me, my life already looks like a fairy tale so I experienced extraordinary things. Wedding or not, I’m with David for eight years and that is rare. Especially in Hollywood!

Interview: Franck Ragaine, Los Angeles